Bonjour et merci d’accorder quelques minutes à notre magazine. Avant que l’on commence, simplement pour l’interview, pourriez vous me rappeler depuis combien de temps travaillez-vous pour l’Agence maintenant ? 3 ans.
*sourire ravageur* Dîtes moi ce qui vous a poussé à devenir mannequin. Ce n’est pas le genre de carrière que l’on choisi par hasard. Je me suis toujours dit que j'étais beau. Les gens me le répétaient. Alors je les ai cru.
* passe sa main dans ses cheveux * Puis j'ai pri confiance en moi à l'adolescence, là où toutes les filles du lycée me sautaient dessus. *rire* Vous allez vous dire que j'ai un égo sur-dimensionné. Mais quel mannequin n'a pas d'égo sur-dimensionné ? J'ai confiance en moi et je sais que je peux réussir, surtout avec le corps que vous voyez là.
* soulève son t shirt et tapote ses abdos * Entre nous, Mindy est elle vraiment à l'image de sa réputation ?Mindy Lane est comment dire, comme tous les patrons. Franche, un peu salope des fois mais totalement dévouée à son travail. Je l'aime bien, même si des fois, elle est franchement désagréable. Faut être à l'heure avec elle.
Vous souvenez vous de la première fois que vous l'avez rencontrée ?Charlie poussa la porte de l'agence de mannequins. Dévisageant les autres personnes, il n'en matait pas moins les jolies jeunes femmes qui défilaient devant lui. Il s'arrêta un instant et remonta son pantalon qui tombait. Et puis, il se dirigea déterminé vers le bureau de la grande patronne. Pas difficile de le trouver, c'était écrit en gros. Il poussa la porte, sans même être invité à entrer, et se planta devant Mindy Lane qui fronça les sourcils.
« Vous êtes ? J'ai rendez vous avec vous ? » Pour seul réponse, Charlie se déchaussa. Il enleva ensuite son tshirt, pour finalement se trouver en boxer devant la grande patronne. Et là, il fit son plus beau sourire. Totalement ironique. Mindy Lane resta sur le cul devant tant de culot.
« Je m'appelle Charlie. J'ai 21 ans. Et je suis tellement sexy que je ferais fondre vos appareils photos. » Lane se mit à rire. Charlie, décontracté en boxer, s'assit sur la chaise en face de son bureau.
« Charlie, vous avez un book ? » Le jeune homme secoua la tête pour dire non.
« Un CV ? Des expériences en tant que mannequin ? » Une fois de plus, il secoua la tête en négation.
« Si vous m'engagez, je serais votre mannequin phare. Et ne niez pas, vous venez de voir mon corps. » Lane se mit à rire une nouvelle fois. Elle resta pensive et secoua son crayon.
« Je t'aime bien, petit. Faut avoir un sacré courage pour faire ça. Reviens me voir demain. » Charlie se releva, prit ses affaires, la salua et traversa l'agence à moitié à poil. Tout le monde regarda l'homme qui avait un grand sourire aux lèvres. C'était moi.
Si je comprends bien, en entrant dans l'Agence vous avez dû vous installer à New-York, dans la Résidence Opale ? Cela vous a t-il beaucoup changé de là où vous habitiez avant ? Et bien, je suis new yorkais à la base.
*clin d'oeil* Donc ça n'a rien changé à mes petites habitudes. Je vais toujours dans le même parc, dans les mêmes boîtes. J'suis souvent le guide.
Venons en aux autres mannequins. Ne me dites pas que tout est toujours rose entre vous, je suis sûre qu'il doit y avoir quelques ... crêpages de chignon, je me trompe ? Je ne suis pas super sociable on va dire. Je m'entends toujours bien avec les femmes.
*sourire* Mais les autres mannequins hommes, à part Mavrik, c'est pas trop ça. Ce sont des genres d'homosexuels refoulés prêt à vous piétiner pour un shoot. Je préfère ma technique. Me faire désirer, et voir le résultat. La plupart du temps, les stylistes se mettent à genoux pour que je vienne à leur défilé. Je suis tellement gentil, que j'exauce leur voeu le plus cher.
Quel est le pire coup bas que quelqu'un vous ait fait ici ?C'était l'aube d'un défilé super important. J'étais le mannequin phare, celui qui défilait le plus dans la soirée. Les flashs allaient être braqués sur moi toute la soirée. La veille au soir, j'avais fait la fête. J'avais déjà la tête dans le cul, mais en plus j'étais un peu grognon si vous voyez ce que je veux dire. Alors, pas du tout frais, je me suis présenté au maquillage. Sauf que j'ai eu le droit à la pire coupe de ma vie. On m'avait rasé le crâne. J'ai failli frapper le coiffeur. A vrai dire, c'était pas trop un coup bas. On m'en a jamais vraiment fait. Les gens sont pas toujours gentils & agréables, mais je pense qu'ils me respectent.
Et votre meilleur souvenir ?C'est peut être mes soirées beuveries avec Mavrik. On arrive toujours à se faire des tas de copines, et ce sont de vraies collantes à chaque fois. On s'amuse toujours ensemble. Mes quelques soirées où je ne suis pas à m'engueuler avec Elizée, aussi.
Très bien, merci beaucoup. Je pense que j'ai ce qu'il me faut et que nous en avons finit. Bonne continuation, au revoir.